La calligraphie ne se résume pas à la beauté graphique d’une lettre bien dessinée. Elle est bien plus qu’une simple discipline esthétique. Elle est un geste habité, une respiration du sens, une traduction silencieuse de l’âme.
Chaque trait, chaque courbe, chaque silence entre les lignes, porte en lui une intention, une mémoire, une présence.
Elle est l’empreinte du corps autant que celle de l’esprit, la trace visible d’une énergie invisible.
Ce n’est pas la lettre qui parle, mais ce que la main du calligraphe y a laissé : une tension, une émotion, une quête d’harmonie.
La calligraphie ne se lit pas, elle s’écoute, se ressent, se contemple. Et à chaque regard, elle se transforme, car elle ne livre jamais la même chose à celui qui la regarde avec un autre cœur, à une autre heure.
Elle est une métaphore du vivant : changeante, mouvante, jamais figée. À la fois trace du passé et souffle du présent.
Elle porte en elle des valeurs silencieuses : la patience, la rigueur, la générosité du trait, la maîtrise et l’abandon, la régularité dans le chaos.
Ainsi, la calligraphie n’est pas un art de représenter, c’est un art de transmettre et ce qu’elle transmet, nul ne peut le dire complètement, car ce qu’elle donne est intime, secret, parfois sacré
Œuvre: Roses Toxiques